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Les Indépendantes en marche
12 février 2010

Les temps modernes ne sont pas compatibles avec des pantoufles !

Les temps modernes sont variés et complexes. Dans nos sociétés, tout est imbriqué dans une machine reposant sur des activités humaines différentes et/ou complémentaires, dont le rythme nous entraîne dans un rétrécissement de toute distance possible et donc de réflexion... L'impalbable vitesse, fulgurante, de l'évolution des TIC est un exemple assez représentatif.

Le problème dans toute cette complexité propre à l'être humain habité d'un dommageable et néanmoins inconscient besoin d'évoluer pour continuer à se sentir supérieur, est que l'adaptation du cerveau humain à de nouvelles habitudes possède un rythme différent.

Un changement de mentalité peut prendre des décennies. Jusque-là, très bien, pourquoi pas. Le hic est qu'aujourd'hui, nous n'avons plus le temps... plus le loisir (du moins le droit que nous nous étions donné) de continuer à polluer.

Beaucoup de gens œuvrent à des projets, mais ces derniers se heurtent à une mentalité culturelle, hélas propre à la France, des plus incohérentes et freinantes. Sans compter la fierté "cocoricoesque" lorsque quelque chose est mis en place. À coup de chiffres et de comparaison, on fanfaronne... Sauf qu'une comparaison faite de bonne foi nous conduit à découvrir que l'Allemagne a vingt ans d'avance en matière d'écologie, que le Danemark également, voire un peu plus ; que les États-Unis nous dépassent largement en termes de vitesse de réactivité (grâce à leur légendaire pragmatisme), que des éco-quartiers existent déjà depuis longtemps en Angleterre, qu'en Espagne, dans le cadre de son programme d'amélioration énergétique, Barcelone a décidé de rendre obligatoire [et ce en l'an 2000 !], l'installation de panneaux solaires thermiques pour fournir l'eau chaude de tout bâtiment nouvellement construit ou réhabilité, initiative adoptée par une cinquantaine de villes dont Madrid et Séville, objet d'une loi nationale en... 2005 (source : www.econologie.com). J'en passe et des meilleurs.

Tout ceci pour dire que si la France est championne du discours, peut-être encore d'idées, de réunions et autres épais comptes rendus sur tel ou tel sujet, elle doit absolument troquer ses pantoufles pour des baskets. Mais pour changer de personnalité, encore faut-il le vouloir, et pour le vouloir encore faut-il se regarder dans le miroir et accepter ses défauts. Je ne suis pas la seule à bouillir depuis fort longtemps devant les contradictions de ce pays, entre les mots et l'action sur le terrain, et ce quelles que soient les politiques en place d'ailleurs, ce n'est pas le propos, c'est juste un caractère. La France est, de par son histoire, configurée de telle sorte qu'elle se croit meilleure que les autres. Un chauvinisme devenu désuet voire ridicule dans ce nouveau siècle. Je rêve donc que les nouvelles générations adoptent des chaussures souples qui leur permettent de "bouger", d'abattre les murs et de "sortir"...

La France ne se rend peut-être pas compte de son image réelle à l'étranger. Lorsqu'il m'arrive d'échanger en anglais avec des internautes du monde entier (Inde, USA, Asie), ils ne parlent jamais de la France, ils me répondent par politesse en tant que personne, mais je sens qu'en tant que "représentante française", je ne vaux rien. Nous nous voulons compétitifs ? Commençons par donner les vrais moyens aux universités, par créer plus de transversalité, par casser les cloisons, par mieux parler anglais aussi...

Bref, je sais que cet article peut ressembler à une lithanie, mais c'est juste un résumé qui illustre l'énorme point d'interrogation (d'incompréhension plutôt) face à l'esprit d'entreprise de ce pays européen qui est le mien. Le monde bouge très vite. Aujourd'hui d'immenses gaps se sont instaurés entre les jeunes générations et les plus de 50 ans (sauf exception bien sûr). Notre approche, notre vision du monde doit s'élever et se débarrasser de son caractère passéiste et d'autosatisfaction. Nous manquons de curiosité pour dépasser nos frontières et accepter d'aller voir ailleurs ce qui se fait, de lire aussi beaucoup (d'où, écvidemment, la maîtrise de l'anglais a minima). En bref, ravaler un orgueil obsolète et tenter de grandir vers de l'émulation intelligente !

 

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